2 Avril 2017
« J’ai besoin de ton aide ! » furent les premiers mots de ma copine Camille quand je l’ai eu au téléphone il y a quelques semaines.
Faisons d’abord un bref rappel des faits : elle s’est séparée de son copain il y a quelques mois. Rupture qui l’a faite beaucoup souffrir. Bien avant qu’il ne la quitte, un couple d’amis à eux les avait invités à leur mariage qui aura lieu dans deux mois. Mariage au cours duquel ils seront tous les deux témoins. Je pense que vous voyez où je veux en venir…
« Ils maintiennent leur invitation ! Je vais au mariage, il y sera aussi et je ne sais absolument pas ce que je vais me mettre, il faut que tu m’aides ! »
Nous étions dans tous nos états. Etant donné que ce sont initialement des amis à lui, jamais elle n’aurait pensé qu’elle serait toujours invitée. Seulement voilà, elle était très appréciée (forcément, elle est géniale. Il ne sait pas ce qu’il a loupé cet imbécile). Du coup, l’invitation tenait toujours. Elle allait se retrouver co-témoin, face à son ex : L’ANGOISSE.
Plusieurs questions essentielles nous ont d’abord traversé l’esprit : « Tu crois qu’il viendra avec quelqu’un ? » ; « Tu crois qu’il sait que je viens ? »
Sachant que la question la plus importante demeurait : Comment être sublime à en mourir et lui foutre bien les nerfs à cette tête de nœud ?
Car certes il peut vous arriver à tout moment de croiser votre ex dans la rue, et bien souvent c’est le jour où vous êtes sortis la veille et que vous ne ressemblez à rien. Sauf que là, elle connaissait la date exacte où elle allait le croiser, ce qui lui donner un sacré avantage.
Entendons-nous bien, il ne s’agissait pas là d’une mission pour le récupérer, mais simplement pour lui montrer ce qu’il avait entre les mains et qu’il a laissé filer. Le problème ? Nous ne disposions que de trois mois pour trouver LA ROBE PARFAITE. Pour celles qui s’y connaissent un peu, c’est une mission quasi impossible. Pourquoi vous vous demandez bande d’ignorants ? Parce que trouver une robe pour un mariage en trois mois ça reste faisable bien que compliqué, mais trouver LA robe pour le mariage où on va croiser SON EX, trois mois c’est très peu ! Entre trouver le style qui convienne, rester dans le ton de couleur imposé, le thème du mariage, trouver la taille disponible, les délais de livraison, le retour et l’éventuel échange… Bref, c’était la panique !
« Bon commençons par nous calmer, quels sont les critères ? »
« Couleur pastel. »
« Le thème du mariage ? »
« Champêtre chic. »
« Champêtre chic ?! Mais c’est quoi ce thème merdique ? »
Camille rigola nerveusement. Il ne fallait pas traîner. Je lui posai toutes les questions d’usages (taille, budget, longueur de robe recherchée…) avant de lui donner la liste de mes sites de mode préférés.
Quelques jours après, elle me rappela.
« Je n’ai rien trouvé, toutes les tailles sont prises pour la plupart et pour les autres je ne suis pas sûr du style Champêtre chic ! »
Je réfléchissais. Je n’avais rien trouvé non plus et les photos que je lui avais envoyées ne l’avaient pas convaincue. L’étau se resserrait.
« On va aller faire les boutiques ! » Proposai-je, sûre de moi.
La semaine d’après, nous avons donc passé une journée d’essayages, à jouer des coudes avec la foule, à boire des cafés dans des centres commerciaux, et à montrer aux conseillères des photos qu’on avait chopé sur Internet.
« Vous auriez quelque chose qui ressemble à ça ? ». Bien souvent malheureusement, la réponse était Non.
La journée Shopping avait été improductive. Enfin, pas pour moi, j’avais trouvé plein de trucs pour le printemps chez Zara…
Soudain Camille eût une brillante idée : « Il me faut une robe de secours ! »
Devant mon air perplexe, elle poursuivit : « Tu te souviens de cette robe qui m’allait parfaitement, qui était parfaitement dans le thème, mais pour laquelle je n’avais pas eu le coup de cœur ? Il me la faut comme plan de secours ! J’ai un mois pour l’échanger, si je ne trouve pas mieux c’est elle que je mettrai. »
Nous avions donc la robe de secours. C’était une robe bustier couleur vieux rose, avec un décolleté plissé et une ceinture en satin ornée d’une grosse fleur. Très jolie en soi, mais avec un air de « déjà-vu » pour Camille. Ce n’était pas le genre de robe « Waouh », grâce à laquelle son ex allait se mordre les doigts d’être parti. La mission (presque) impossible continuait.
Nous avions un peu freiné les recherches pendant quelques jours, rassurées par la « robe de secours ». Mais très vite, nous avons repris notre quête. Un soir que Jules travaillait de nuit, Camille vint dormir à la maison. Une bouteille de Muscadet, des sushis, deux ordinateurs avec une connexion Wi-Fi et nous étions parées ! Nous avions répartis la liste des sites de départ afin de les explorer de nouveau. Peut-être étions nous passées à côté de la perle, ou du réassort avait été effectué sur celles que l’on avait convoitées.
Cela faisait deux heures que nous avions les yeux fixés sur nos écrans, nous montrant tour à tour nos découvertes.
Quand, soudain, Camille s’exclama. Elle était là, la seule, l’unique, l’élue. LA robe. Je me penchai par-dessus son épaule. « Pu*** de bor*** de me*** » soufflai-je, ébahie. (Moi, vulgaire ? S’il vous plait !)
« C’est elle », murmura Camille.
La robe, style patineuse, rose poudrée et plutôt fluide, était incroyablement classe mais ne manquait pas de pep’s. Et elle collait parfaitement aux deux thèmes : le thème ‘Champêtre chic’ du mariage, et le thème ‘Comment foutre les boules à son ex’.
Des gouttes de sueur perlaient sur nos fronts, alors que nous nous apprêtions à sélectionner la taille. En face du 38, était inscrit en vert : Disponible. Nos cris de joie s’arrêtèrent net lorsqu’on vit les délais de livraison. 3 semaines. Si la robe n’allait pas, nous n’allions disposer que de peu de temps pour pouvoir nous retourner. Mais nous n’allions pas laisser ce détail gâchait notre réussite. 83 euros plus tard, nous finissions notre bouteille de vin et imaginions les retrouvailles avec l’Ex.
« Serre lui la main et dis-lui : Ravie de vous rencontrer, vous êtes ? » proposai-je.
Moins de trois semaines plus tard, la robe était déjà là. Camille l’essaya dans la minute qui suivit sa réception, et le miracle se produisit : LA robe lui allait à la perfection. Elle tombait juste et était très bien taillée. Je répondais à la photo d’elle devant le miroir qu’elle venait de m’envoyer quand je reçu un autre message suivit d’une dizaine de points d’exclamation.
« Il me faut des chaussures et un sac !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! »
Je la rassurai, j’avais une petite pochette qui irait à merveille avec sa robe. Et pour les chaussures… Nous avions une autre mission en vue !
Il nous reste deux mois avant le mariage et nous avons déjà LA robe, le plus gros du travail est fait. La mission chaussures serait moins compliquée.
Oh et vous voulez savoir comment sera le face à face avec l’Ex… ? Rendez-vous au mois de Juin chers lecteurs ! ;)
Voir le profil de Ornella sur le portail Overblog