12 Août 2016
Concernant le fait de dire « Je t’aime » (en amour bien sûr, pas de le dire à vos parents), j’ai constaté que chacun avait sa petite règle. Et j’en ai entendu des vertes et des pas mûres !
« C’est toujours au garçon de le dire en premier » ; « Tu dois le dire à partir de deux mois de relation. Pas avant, sinon c’est trop tôt » ; « Si c’est bientôt son anniversaire, il faut l’avoir dit avant. » « C’est simple : s’il ne le dit pas c’est qu’il ne le pense pas. » WHAAAAAT ?
J’avais moi aussi des phrases toutes faites, croyant que c’était des vérités absolues. Mais j’ai fait une rencontre qui a bouleversé toutes mes idées reçues.
Car la seule règle relative au « Je t’aime », c’est qu’il n’y en a pas.
C’est vrai qu’on a tendance à en faire des caisses avec ces trois petits mots qui changent tout, mais à force d’y accorder trop d’importance on se met une pression énorme.
La première fois que j’ai dit « Je t’aime », c’était à un ami, et je ne le pensais pas. J’avais juste envie de me l’entendre dire car je savais que j’étais prête à le ressentir.
Le problème avec le Je t’aime, c’est que même si on veut le minimiser, il est essentiel au sein du couple.
Ben oui ! Vous rencontrez un garçon, beau, sympa, drôle, attentif, bref un mec au top. Vous vous fréquentez, tout se passe bien… Et après ? C’est dans l’ordre des choses, vous tombez amoureux. Mais si vous ne vous le dites pas l’un à l’autre, comment savoir ce que vous ressentez ?
J’en ai parlé à un ami, me demandant pourquoi un homme pouvait mettre du temps à le dire. « Certains mecs tombent vite amoureux, mais mettent juste plus de temps à le reconnaître. Ça ne veut pas dire qu’ils ne le ressentent pas. »
J’en conclue donc qu’on peut parfois mettre plus de temps à l’admettre qu’à le ressentir.
D’après moi, il arrive toujours un moment dans un tout jeune couple, où l’on éprouve le besoin de faire le bilan. En général, cela arrive dans les premiers mois d’une relation (parfois même dans les premières semaines). Où allons-nous ? Est-ce que c’est vraiment sérieux ? Est-ce qu’on recherche la même chose ? Peut-on faire des projets ensemble ?
Mais toutes ces questions ne tendent que vers un seul point culminant... Une question essentielle à laquelle la réponse sera la clé : Est-ce qu’on s’aime ?
Car sans amour, toutes ces questions sont obsolètes et votre relation n’a pas lieu d’être !
Dans toutes mes relations, je n’avais jamais rencontré d’obstacles au niveau de l’expression des sentiments. J’ai toujours pensé que c’était à l’homme de le dire en premier, et ils l’ont tous fait, à leur façon. Cela leur a pris une semaine, un mois, parfois deux.
Mais j’ai fait la rencontre de l’obstacle. Celui qui ne me le disait pas, bien qu’il présentait pourtant tous les symptômes.
Au début, cela ne me dérangeait pas, je passais tranquillement par les cinq stades naturels du « Je t’aime » :
1) Le stade où tu sais que tu ne l’aimes pas, mais que tu pourrais tomber amoureuse
2) Le stade où tu penses le ressentir, mais que tu n’en es pas sûre
3) Le stade où tu crois le savoir
4) Le stade où tu sais que tu le penses, mais que tu ne veux pas encore le dire
5) Le moment où tu es sûre de le ressentir et que tu ne peux plus le garder pour toi
Vous l’avez compris, j’avais le « Je t’aime » qui commençait à me démanger.
Un jour, il m’a échappé. De la pire des façons qu’il soit, sous forme de vanne. Je vous épargnerai les détails mais ce fût un grand moment de solitude. Sauf pour ma copine derrière qui a failli s’étouffer de rire. Et oui, parce qu’en plus nous n’étions pas seuls ! Sa réponse you ask ? Rien. Il n’a absolument rien répondu.
(J’ai appris bien plus tard qu’en fait il ne l’avait même pas entendu. Ou comment se torturer pour rien pendant des semaines.)
Au bout du 4ème mois de relation, j’étais une bombe prête à exploser. Mon ami Enzo m’a coaché comme si j’étais Rocky Balboa « Tu dois lui parler ! Mais tu pleures pas, t’es forte ! »
J’ai donc pris mon courage à deux mains, mis ma sur-sensibilité légendaire de côté et je lui en ai parlé. Concrètement, il le pensait très clairement mais n’était pas encore prêt à le dire.
On est tous différents, et on a tous besoin d’y aller à notre propre rythme. Cette expérience m’a appris qu’on peut le montrer par tous plein de gestes au quotidien, des attentions, il suffit juste d'être attentif. Mais que le verbaliser clairement, peut prendre plus de temps. Que ce soit par peur de souffrir, ou par pudeur de le dire.
J’ai compris que je m’étais torturé pour rien quand, enfin, il me l’a dit. Vous savez quelle a été la première chose que j’ai pensé ? « Tout ça pour ça ? »
Finalement, le « Je t’aime », ça ne représente pas grand-chose. Sauf quand on a vraiment besoin de l’entendre !
Mais vous chers lecteurs, je n’ai pas peur de vous le dire... Allez, JE VOUS AIME ! ;)
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